Cadre de la plateforme Ensemble pour le changement du Congo, Christophe Lutundula Apala a invité la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à tenir compte des résolutions formulées par les experts britanniques au sujet de la machine à voter.
Pour lui, « rejeter les solutions proposées, c'est exacerber la suspicion et la tension ».
« Que le verre soit à moitié vide ou plein, la vérité est que les experts britanniques ont relevé des problèmes sur la machine à voter qu'il faut résoudre pour sa fiabilité et la crédibilité des élections. Rejeter les solutions proposées, c'est exacerber la suspicion et la tension », a-t-il indiqué via twitter.
Dans leurs recommandations lundi dernier, ces experts ont invité la CENI notamment à « désactiver » le dispositif « des communications externes (carte sim et Wifi) » entre la machine et des tiers, « jusqu'au moment où celles-ci sont nécessaires », c'est-à -dire pour la transmission des résultats.
Ils ont aussi recommandé de recouvrir tous les ports externes, limiter à 660 le nombre maximum de bulletins autorisés sur chaque machine pour empêcher des fraudes, et de s'assurer que des bulletins de votes insérés de façon incorrecte ne produisent pas de votes invalides.
La machine à voter, un ordinateur muni d'une imprimante instantanée des bulletins de vote, divise profondément la société congolaise.
L'opposition et une grande partie de la société civile souhaitent qu'elle ne soit pas utilisée lors des élections générales du 23 décembre prochain.
La majorité présidentielle par contre est favorable à son usage.
Pour la CENI, la MAV permettra de fiabiliser les résultats électoraux.
Selon elle, la MAV a aussi permis de réduire le coût des élections (plus de 100 millions $).
Son abandon entraînera fatalement le report des élections, prévient la CENI.
Jeff Kaleb Hobiang
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